• Article 20

           Article 20       

     

    Voix paranormale 20

     

      « Le poivre est sur la tombe »

     

     

    Voix paranormale obtenue par Monique Simonet


        Les voix paranormales de Jeanne d'Arc :     

     

    JEAN BEAUPÈRE :

    « Entendez-vous souvent cette voix ? »
     

    JEANNE D'ARC :

    « II n'est jour que je ne l'entende, et même j'en ai bien besoin. »
    « Je voudrais que chacun l'entendît aussi bien comme moi. »
    « J'ai une plus grande peur de faillir, en disant quelque chose
    qui déplaise à ces voix que je n'en ai de vous répondre. »

     

    Article 20

    Jeanne d'Arc

    ( 1412 - 1431 )

     

     

        Extraits regroupés du procès de Jeanne d'Arc :   

     

    Jeudi 22 février 1431 :

     

    JEAN BEAUPÈRE : Quand avez-vous commencé à ouïr ce que vous nommez vos voix ?
    JEANNE : Quand j'eus l'âge de treize ans, j'eus une voix de Dieu pour m'aider à me gouverner. Et la première fois, j'eus grand'peur. Et vint cette voix environ l'heure de midi, au temps de l'été, dans le jardin de mon père. Je n'avais pas jeûné la veille. J'ouïs la voix du côté droit vers l'église, et rarement je l'ouïs sans clarté. En vérité il y a clarté du côté où la voix est ouïe, il y a là communément une grande clarté. Quand je vins en France, souvent j'entendais cette voix.
    JEAN BEAUPÈRE : Comment voyez-vous la clarté que vous dites quand cette clarté est sur le côté ?
    JEANNE : Si j'étais dans un bois, j'entendrais bien la voix venant à moi.
    JEAN BEAUPÈRE : Comment était cette voix ?
    JEANNE : II me semblait que c'était une digne voix, et je crois que cette voix était envoyée de par de Dieu. Lorsque j'eus ouï par trois fois cette voix, je connus que c'était la voix d'un ange. Cette voix m'a toujours bien gardée, et je comprenais bien cette voix.
    JEAN BEAUPÈRE : Quel enseignement vous donnait cette voix pour le salut de votre âme ?
    JEANNE : Elle m'enseigna à me bien conduire, à fréquenter l'église. Elle me dit qu'il était nécessaire que je vinsse en France.
    UN ASSESSEUR : Sous quelle forme cette voix vous est-elle apparue ?
    JEANNE : Vous n'aurez pas cela de moi, cette fois. Cette voix me disait, deux ou trois fois la semaine, qu'il fallait que je partisse et que je vinsse en France, et que mon père ne sût rien de mon départ. La voix me disait de venir en France, et je ne pouvais plus durer où j'étais. Cette voix me disait encore que je lèverais le siège mis devant la cité d'Orléans. Elle me dit en outre d'aller à Robert de Baudricourt, dans la ville de Vaucouleurs, et qu'il me baillerait des gens pour aller avec moi. Et alors je répondis que j'étais une pauvre fille qui ne savait monter à cheval ni mener la guerre. J'allai chez un mien oncle, et lui dis que je voulais demeurer quelque menu temps chez lui. Et j'y demeurai environ huit jours. Et je dis alors à mon oncle qu'il fallait que j'allasse en ladite ville de Vaucouleurs. Et mon oncle lui-même m'y mena. Quand je fus venue en ladite ville de Vaucouleurs, je reconnus Robert de Baudricourt encore que je ne l'eusse jamais vu auparavant. Je reconnus par cette voix ledit Robert, car la voix m'avait dit que c'était lui. Et je dis à Robert qu'il fallait que je vinsse en France. Robert par deux fois me repoussa et me refusa, et la tierce, il me reçut et me bailla des hommes. La voix m'avait dit ce qui arriverait.

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    JEAN BEAUPÈRE : Votre Roi eut-il des révélations ?
    JEANNE : Avant que mon Roi me mît à l'œuvre, il eut plusieurs apparitions et belles révélations.
    JEAN BEAUPÈRE : Quelles apparitions et révélations eut votre Roi ?
    JEANNE : Je ne vous le dirai point. Vous n'aurez pas encore réponse. Mais envoyez vers le Roi, et il vous le dira.
    JEAN BEAUPÈRE : Pourquoi votre Roi vous a-t-il reçue ?
    JEANNE : La voix m'avait promis que mon Roi me recevrait assez tôt après que je serais venue vers lui. Ceux de mon parti connurent bien que la voix m'était envoyée de par Dieu, et virent et connurent cette voix, je le sais bien. Mon Roi et plusieurs autres ouïrent et virent les voix qui venaient à moi. Il y avait présents Charles de Bourbon, et deux ou trois autres.
    JEAN BEAUPÈRE : Entendez-vous souvent cette voix ?
    JEANNE : II n'est jour que je ne l'entende, et même j'en ai bien besoin.

     

    Samedi 24 février 1431 :

     


    JEAN BEAUPÈRE : À quelle heure, hier, avez-vous ouï cette voix ?
    JEANNE : Je l'aie ouïe trois fois, ce jour-là : une fois au matin, une fois à vêpres, et la troisième fois comme on sonnait pour l'Ave Maria du soir. Et je l'ouïs plus souvent que je ne le dis.
    JEAN BEAUPÈRE : Hier au matin, que faisiez-vous, quand cette voix est venue à vous ?
    JEANNE : Je dormais, et la voix m'a réveillée.
    JEAN BEAUPÈRE : Vous a-t-elle éveillée en vous touchant les bras ?
    JEANNE : J'ai été éveillée par la voix, sans toucher.
    JEAN BEAUPÈRE : La voix était-elle dans votre chambre ?
    JEANNE : Non, que je sache, mais elle était dans le château.
    JEAN BEAUPÈRE : Avez-vous remercié cette voix et avez-vous fléchi les genoux ?
    JEANNE : Je l'ai remerciée, mais en m'asseyant en mon lit, et j'ai joint les mains. Et ce fut après l'avoir requise de prêter conseil. Sur quoi elle me dit de répondre hardiment.
    JEAN BEAUPÈRE : Que vous dit la voix quand vous fûtes éveillée ?
    JEANNE : Je lui demandai conseil sur ce que je devais répondre, lui disant de demander conseil sur cela à Notre-Seigneur. Et la voix me dit que je réponde hardiment et que Dieu me conforterait.
    JEAN BEAUPÈRE : La voix vous a-t-elle dit quelques paroles avant d'être requise par vous ?
    JEANNE : La voix me dit quelques paroles, mais je ne les compris toutes. Toutefois, quand je fus éveillée du sommeil, la voix me dit de répondre hardiment. (À l'évêque) Vous dites que vous êtes mon juge. Avisez-vous de ce que vous faites, car, en vérité, je suis envoyée de par Dieu, et vous vous mettez en grand danger.
    JEAN BEAUPÈRE : Cette voix a-t-elle quelquefois varié ses conseils ?
    JEANNE : Oncques ne l'ai trouvée en deux langages contraires. Cette nuit, je l'ai entendue me dire de répondre hardiment.

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    JEAN BEAUPÈRE : La voix vient-elle de Dieu ?
    JEANNE : Je crois fermement, aussi fermement que je crois en la foi chrétienne et que Dieu nous racheta des peines d'enfer, que cette voix vient de Dieu et par son ordre.
    JEAN BEAUPÈRE : Cette voix, que vous dites vous apparaître, est-elle un ange, ou vient-elle de Dieu immédiatement ? ou est-ce la voix d'un saint ou d'une sainte ?
    JEANNE : Cette voix vient de par Dieu. Et je crois que je ne vous dit pas pleinement ce que je sais. J'ai une plus grande peur de faillir, en disant quelque chose qui déplaise à ces voix que je n'en ai de vous répondre.

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    JEAN BEAUPÈRE : Savez-vous si vous êtes en la grâce de Dieu ?
    JEANNE : Si je n'y suis, Dieu m'y mette ; et si j'y suis, Dieu m'y tienne. Je serais la plus dolente du monde si je savais n'être pas en la grâce de Dieu. Et, si j'étais en péché, je crois que la voix ne viendrait pas à moi. Et je voudrais que chacun l'entendît aussi bien comme moi.
    JEAN BEAUPÈRE : Quel âge aviez-vous quand vous l'entendîtes pour la première fois ?
    JEANNE : Je tiens que j'étais en l'âge de treize ans quand la voix me vint la première fois.

     

    Mardi 27 février 1431 :

     

    JEAN BEAUPÈRE : Quelle fut la première voix qui vint à vous, quand vous étiez en l'âge de treize ans ou environ ?
    JEANNE : Ce fut saint Michel que je vis devant mes yeux, et il n'était pas seul, mais était bien accompagné d'anges du Ciel. Je ne vins en France que du commandement de Dieu.
    JEAN BEAUPÈRE : Avez-vous vu saint Michel et les anges corporellement et réellement ?
    JEANNE : Je les vis de mes yeux corporels, aussi bien que je vous vois. Et quand ils se partaient de moi, je pleurais ; et j'eusse bien voulu qu'ils m'emportassent avec eux.

      

    Voix paranormale 20

     

    Le 30 mai 1431 : mort de Jeanne d'Arc :

     

    Les témoins présents entendirent Jeanne crier sur le bûcher : « Saint Michel ! Saint Michel ! » Le feu fut allumé. Inquiète pour les deux frères prêcheurs, elle leur dit de s'écarter : « Descendez, et levez haut la croix du Seigneur, que je puisse la voir. De l'eau bénite ! Jésus ! » Dans les flammes, on l'entendit répéter au moins six fois le nom de Jésus : « Jésus ! Jésus ! Jésus ! Jésus ! Jésus ! Jésus ! » Avant de rendre l'âme, Martin Ladvenu l'entendit dire encore : « Les voix que j'aie eues étaient de Dieu. Tout ce que j'ai fait, je l'ai fait par le commandement de Dieu ! Non, mes voix ne m'ont pas déçues. Les révélations que j'ai eues étaient de Dieu. » Enfin, au moment de mourir, Jeanne cria d'une voix très forte : « Jésus ! »  

     

    Maison natale de Jeanne d'Arc à Domrémy-la-Pucelle

     

     

       CHRONOLOGIE DE LA VIE DE JEANNE D'ARC  :    

     

     

    1412 : Jeanne, fille de laboureur, naît à Domremy, sur la Meuse, un village français du Barrois mouvant.
    1420, 20-21 mai : Le honteux traité de Troyes dénie la légitimité du dauphin Charles et prétend le priver de ses droits monarchiques au profit de Henri V d'Angleterre.
    1425 (environ) : Jeanne entend pour la première fois des voix mystérieuses.
    1429, Janvier : Jeanne se rend à Vaucouleurs, auprès de Robert de Baudricourt, capitaine de cette place pour le Roi.
    22 février : Jeanne quitte Vaucouleurs, ayant conquis à sa cause Baudricourt.
    6 mars : Elle rencontre Charles VII à Chinon.
    22 mars : Lettre (ultimatum au nom du Ciel) de Jeanne aux Anglais.
    29 avril : Jeanne entre dans Orléans assiégé.
    4-7 mai : Prise des bastilles anglaises encerclant Orléans.
    8 mai : Les Anglais lèvent le siège.
    18 juin : Victoire de Patay.
    17 juillet : Charles VII est sacré à Reims.
    Décembre : Échec de Jeanne d'Arc à La Charité sur Loire. Lettres patentes de Charles VII anoblissant le père de Jeanne et toute sa descendance.
    1430, 23 mai : Tentant de secourir Compiègne, Jeanne tombe aux mains de Jean de Luxembourg, du parti bourguignon.
    Entre la mi-juillet et le 24 octobre (on ne peut préciser davantage) : Jeanne risque la mort en tentant de s'échapper du château de Beaurevoir.
    6 décembre : Jean de Luxembourg vend Jeanne d'Arc aux Anglais moyennant 10 000 écus d'or.
    23 décembre : Jeanne à Rouen, où réside Pierre Cauchon, évêque-comte de Beauvais (Jeanne a été arrêtée dans son diocèse), dépossédé de son siège.
    1431, 9 janvier-23 mai : Présidé par l'évêque de Beauvais, a lieu à Rouen - pour hérésie et sorcellerie - le procès de Jeanne devant un tribunal d'Église.
    24 mai : Jeanne, ayant fait " soumission ", est condamnée à la prison perpétuelle.
    28 mai : Ayant constaté que Jeanne avait repris ses habits d'homme, les docteurs la considèrent aussitôt comme " relapse ".
    29 mai : Jeanne d'Arc est condamnée à mourir brûlée vive, comme hérétique et relapse.
    30 mai : Elle meurt sur le bûcher, place du Vieux-Marché à Rouen.
    1450, 15 février : Charles VII ordonne une information nouvelle sur le procès et la condamnation de Rouen.
    1452 : Début d'une enquête ecclésiastique parallèle.
    1455 : 11 juin : Rescrit du pape Calixte III (rendu à la requête d'Isabelle d'Arc, mère de Jeanne, et des frères de Jeanne, Jean et Pierre d'Arc du Lys) pour procéder à la révision du jugement de 1431.
    7 novembre : Début du procès (contumace, car Pierre Cauchon est mort en 1442) sur le fait d'annulation de la condamnation de Jeanne.
    1456, 7 juillet : Sentence de nullité du procès et de la condamnation de 1431.
    1909, 18 avril : Jeanne est béatifiée.
    1920, 16 mai : Canonisation de Jeanne.

     

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